En Europe, vers 08H30 GMT, la Bourse de Paris reculait de 0,45%, Londres de 0,12%, Madrid de 0,15%.
Plusieurs places européennes sont fermées mercredi pour les fêtes de fin d'année, notamment Francfort, Milan et Zurich. Sur l'ensemble de l'exercice 2025, leurs performances ont été très positives pour la troisième année consécutive : la Bourse de Francfort affiche une hausse de 23,01%, Milan s'envole de 31,47%, tandis que Zurich progresse de 14,37%.
A ce stade, depuis le 1er janvier, l'indice parisien affiche une progression de plus de 10%, le londonien de plus de 20% et le madrilène de près de 50%.
À l'échelle mondiale, l'année boursière reste tout aussi positive : « les actions mondiales sont en passe de réaliser leur plus forte performance annuelle depuis six ans. L'indice boursier international MSCI All Country World progresse d'environ 21%, avec encore une séance de négociation en 2025 », souligne Stephen Innes, gérant de Spi AM.
« Les actions asiatiques enregistrent quant à elles une troisième hausse annuelle consécutive et la plus forte depuis 2017, plusieurs marchés étant déjà fermés pour l'année », a-t-il ajouté.
Tokyo (+26,18% depuis le 1er janvier), Séoul (+75,63%) ou encore Hong Kong (+27,77%), à l'instar de la Bourse de New York, ont bénéficié du boom des valeurs technologiques, dopées par la fièvre autour de l'intelligence artificielle, mais aussi d'une multiplication des introductions en bourse.
Les actions ont aussi été portées en 2025 par l'optimisme sur la croissance économique mondiale, les bénéfices des entreprises et une politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) en faveur de baisses des taux d'intérêt, des facteurs qui ont permis aux marchés de rebondir après le repli d'avril déclenché par les droits de douane imposés par Donald Trump.
En cette fin d'année, les volumes d'échanges devraient rester faibles et les investisseurs laissés avec « peu d'informations nouvelles sur lesquelles s'appuyer en attendant que janvier apporte de nouveaux catalyseurs », commente Stephen Innes.
Les marchés se sont tournés mardi soir vers la dernière publication importante de l'année, le compte rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), mais qui a été jugée sans surprise et n'a pas suffi à animer les marchés.
A New York, le Dow Jones a terminé en léger repli de 0,20% mardi, l'indice Nasdaq de 0,24% et l'indice élargi S&P 500 de 0,14%.
« Pour progresser de manière significative en 2026, les actions devront obtenir la confirmation que la Fed peut délivrer au moins les deux baisses de taux. Pour l'instant, les investisseurs attendent », conclut Stephen Innes.
Montagnes russes sur l'argent
« Le marché des métaux précieux a encore connu de grands mouvements, la dynamique des prix paraît toujours irrationnelle, symptomatique de l'effet de yoyo survenant quand la spéculation prend le contrôle », observe Kyle Rodda, analyste de Capital.com.
L'once d'argent était repartie mardi en forte hausse, le marché restant préoccupé par une réduction des exportations de ce métal par la Chine, après avoir subi sa plus forte chute de l'année lundi... dans la foulée de sommets historiques.
Mais la tendance s'est à nouveau violemment retournée mercredi dans les échanges asiatiques : l'argent dévissait de 5,34% à 72,22 dollars l'once vers 08H20 GMT.
L'or a également fortement progressé mardi, avant de retomber en début d'échanges asiatiques. Il cédait 0,4% à 4.322 dollars l'once vers 08H20 GMT.
Malgré la volatilité, « cela ne signifie pas qu'il n'existe pas de solides raisons fondamentales à la hausse de l'or et de l'argent », avertit M. Rodda. « La demande est alimentée par la recherche de valeurs refuges alternatives, tandis qu'un déficit sur le marché de l'argent dope les prix ».
Depuis le 1er janvier, l'or bondit de près de 65% et l'argent s'envole de presque 150%, s'acheminant vers leur meilleure année depuis 1979.




















