« Nous venons d'obtenir la première licence MiCA française », » a annoncé Deblock sur le réseau social X vendredi. « Nous pouvons désormais affirmer haut et fort, partout en Europe, que vous pouvez acheter, vendre et échanger vos cryptos directement depuis votre compte courant », a ajouté la fintech.

L'offre Deblock en détails

L'agrément distribué par l'AMF permet, pour la première fois en France, à un acteur financier de proposer ses services dans l'ensemble des pays de l'UE, lui évitant ainsi d'avoir à demander une autorisation à chaque État membre où il souhaite se développer.

Ce « passeport unique » devrait permettre à Deblock de « "faciliter son expansion à l'international et renforcer la confiance des utilisateurs à la recherche d'une solution simple et efficace pouvant faire le pont entre euros et cryptos », se félicite le groupe dans un communiqué de presse également publié vendredi.

« Deblock part dès à présent à la conquête de nouveaux marchés clés, notamment le Benelux, l'Allemagne, le Portugal et l'Espagne », a-t-il poursuivi.

Selon le site de l'AMF, l'agrément accordé à Deblock lui permet de mettre en place des « échanges de crypto-actifs contre des fonds, (...) contre d'autres crypto-actifs" et d'exécuter des ordres d'achat et de vendre de "crypto-actifs pour le compte de clients ».

Effective depuis fin décembre, la réglementation européenne sur les cryptomonnaies, appelée Mica, vise à harmoniser le cadre réglementaire au sein de l'Union européenne.

Une trentaine de ces agréments Mica (pour "Markets in Crypto-Assets Regulation") ont déjà été accordés, en majorité en Allemagne et aux Pays-Bas, ainsi qu'en Autriche, Malte ou Chypre.

L'agrément Mica entend sécuriser un secteur à la réputation écornée, entre utilisation criminelle des devises numériques, piratages et scandales – comme celui de la plateforme américaine FTX, qui a coulé fin 2022 après des détournements de fonds de son patron.

Les prestataires de services sur crypto-actifs dans l'UE ne peuvent obtenir cet agrément qu'après des vérifications en matière de lutte contre le blanchiment, de financement du terrorisme ou encore de sécurité informatique. Un seuil minimal de fonds propres est aussi imposé.