L'UE espère pouvoir mettre en œuvre dès le 1er trimestre 2026 cette mesure réclamée notamment par la France, et qui vise à lutter contre l'afflux de produits chinois commandés sur des plateformes comme Temu ou Shein ne respectant pas les normes européennes.

Cette mesure avait été proposée en février par la Commission européenne, et elle devait initialement entrer en vigueur à la mi-2028, en s'alignant sur la réforme de l'union douanière, un vaste projet d'harmonisation et de partage de données entre Etats membres. Mais les Etats et la Commission veulent aller beaucoup plus vite et la mettre en application dès le premier trimestre 2026, via un système transitoire qui devrait être adopté lors de la prochaine réunion des ministres, le 12 décembre.

« La France a pris l'initiative de réagir au phénomène des petits colis. Cela a payé aujourd'hui », s'est réjoui le ministre français de l'Economie Roland Lescure, dans une déclaration à l'AFP. « C'est une étape clef pour la protection des consommateurs européens et du marché intérieur en luttant plus efficacement contre les produits dangereux et non conformes à nos règlementations européennes. Nous avons franchi un grand pas pour la souveraineté économique de l'Union européenne », a-t-il ajouté.

Des frais de traitement de 2 euros par paquet ?

Cette taxation des petits colis devrait en outre s'accompagner de l'instauration de frais de traitement sur chaque petit colis entrant dans l'UE, en majorité achetés via des plateformes d'origine chinoise comme Shein ou Temu.

Le montant de ces frais de traitement n'a pas été encore fixé, mais Bruxelles a proposé en mai deux euros par paquet. L'UE espère pouvoir appliquer ces frais à partir de la fin 2026.