Dans un communiqué publié par ses services, le Premier ministre invite les organisations syndicales et patronales à livrer leurs pistes sur le « financement de la protection sociale », la « réindustrialisation » et « la souveraineté économique », les « conditions de travail et la qualité de vie au travail », le « renforcement du paritarisme » et la « modernisation du marché du travail ».

Il dit à cet égard avoir « bien pris conscience des inquiétudes et des angoisses des travailleurs dans le pays, auxquelles il faudra apporter des réponses justes ».

Sébastien Lecornu assure aussi les syndicats et le patronat, qu'il a reçus mercredi pour la deuxième fois, qu'il n'entendait pas « passer en force » et souhaitait les « revoir » rapidement. Les syndicats, sortis sans réponses de leur rencontre mercredi matin, prévoient une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre, et le Medef envisage de son côté un meeting, rare pour son organisation, le 13 octobre.

En dépit de ces mobilisations, le Premier ministre assure « qu'il n'entendait pas passer en force, mais avancer en lien avec eux », et qu'il souhaitait les « revoir (...) dans les prochains jours pour parler plus précisément du budget et du projet global qu'il portera ».

Sébastien Lecornu insiste sur « son attachement au dialogue social » et souligne que « dans l'histoire récente, jamais un Premier ministre n'avait reçu les partenaires sociaux à deux reprises avant même la formation de son gouvernement ».

En quête d'un accord de non censure avec les forces politiques et notamment les socialistes, le Premier ministre dit aussi qu'il « poursuit les échanges avec les forces politiques en parallèle » et qu'il « présentera le projet global en temps et en heure, en prenant en compte l'ensemble des consultations qu'il a menées ».

Dans le détail des thématiques, il demande notamment sur le financement de la protection sociale, « quelle doit être la part du travail dans (ce) financement, quel (est l') équilibre financier pour notre système d'assurance maladie et des retraites, quels (sont les) financements alternatifs ».

Sur la « modernisation du marché du travail », il attend leurs propositions sur « comment favoriser l'insertion rapide des jeunes, comment fluidifier le marché du travail ».

Et sur le « renforcement du paritarisme », il demande en particulier « comment renforcer (les) compétences (des partenaires sociaux) dans le cadre de la gouvernance de la sécurité sociale ».