L'État ne vous aidera plus pour l'achat de véhicules électriques. C'est en tout cas ce que prévoit le projet de décret qui sera présenté le 17 juin prochain au Conseil supérieur de l'énergie. Mais le bonus existera toujours : il sera désormais financé grâce aux certificats d'énergie (CEE), ce dispositif qui oblige les fournisseurs d'énergie à financer des actions de réduction de la consommation d'énergie et d'amélioration de l'efficacité énergétique.
Une revalorisation des aides
Selon une information des Échos, l'exécutif prévoit également une augmentation de l'aide à l'achat. Pour les ménages le plus modestes ou en « situation de précarité énergétique », l'aide maximum passera de 4 000 à 4 200 euros. Pour les ménages dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 26 200 euros par part (soit les plus aisés), l'aide à l'achat s'élèvera à 3 100 euros maximum (contre 2 000 aujourd'hui).
Au-delà de cette revalorisation, c'est le découpage des aides qui serait différent. En effet, jusqu'à aujourd'hui, pour ceux dont le RFR se trouve entre 16 300 et 26 200 euros, le bonus maximum s'élève à 3 000 euros. Si le secret est appliqué, ces ménages pourront, eux aussi, bénéficier d'une aide maximum de 4 200 euros.
« Les ménages aisés verront leur aide augmenter de 1 100 euros, ce qui est une bonne nouvelle parce qu'ils représentent une grosse partie du marché de l'électrique », a expliqué aux Échos un professionnel du secteur.
Les concessionnaires sont toutefois inquiets. Si ces derniers connaissent les CEE (c'est par ce biais que sont financés les aides à l'achat des véhicules utilitaires électriques), le passage aux véhicules particuliers impliquera une massification d'un système « utilisé marginalement et dont nous n'avons pas encore eu le temps d'avoir de retour du terrain. Il risque d'y avoir un effet sur le parcours client car les vendeurs ne connaissent pas bien encore les CEE », expliquent certains distributeurs automobiles.
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