Les différences entre les pays tiennent à la manière de redistribuer les revenus du travail et du patrimoine entre citoyens, à travers différents types de soutiens comme l'aide au logement, les minima sociaux ou encore les crédits d'impôts.
L'enquête de la Drees a porté sur douze pays : huit pays européens (Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Suède), auxquels s'ajoutent la Corée du Sud, le Japon, les Etats-Unis et le Canada.
Elle a comparé le revenu disponible des personnes en âge de travailler (célibataire ou en couple sans enfant) qui ne travaillent pas et sont sans ressources, et celui des salariés modestes qui touchent la moitié du salaire moyen national. Pour que la comparaison puisse se faire, l'« étalon » choisi est « dans chaque pays, le revenu disponible d'une personne seule, locataire qui y gagnerait le salaire médian (RDSM) », détaille la Drees.
Après études, trois grands groupes apparaissent : un premier « peu protecteur » composé de la Pologne, du Canada et des Etats-Unis qui soutiennent « très peu les personnes sans travail et sans ressources ainsi que les actifs modestes ».
Aides sociales et fiscales
Le deuxième groupe (France, Espagne, Royaume-Uni et Japon) soutient « les personnes sans ressources, mais aussi les actifs ayant une rémunération de l'ordre » d'un Smic à plein temps. Ces pays offrent « un gain susbtantiel à l'activité », grâce à une panoplie d'aides sociales et fiscales qui leur est propre.
La France assure « le revenu disponible le plus élevé pour un salarié modeste »
Le troisième groupe (Allemagne, Autriche, Italie, Corée du Sud et Suède) « aident les personnes sans ressource dans une proportion comparable au deuxième groupe, mais ils soutiennent moins les revenus des actifs modestes ». « Le gain au travail pour un salaire modeste y est donc plus faible que dans les deux autres groupes de pays », pointent les chercheurs.
Il ressort que dans son groupe, « la France aide un peu moins les personnes sans ressources » que les autres mais « un peu plus les travailleurs modestes grâce à la prime d'activité ». Elle assure ainsi « le revenu disponible le plus élevé pour un salarié modeste ».