Cette deuxième étude, réalisée avec l'aide d'Harris Interactive, porte cette année sur 4.000 personnes représentatives, âgées de 25 ans et plus (73% d'actifs et 27% de retraités), contre 2.000 en 2011. Elle montre que si les inquiétudes ont légèrement baissé en moyenne par rapport à 2011, elles se sont accrues chez les plus jeunes.

Ainsi 46% des actifs interrogés se sont déclarés « tout à fait » inquiets et 28% « plutôt » inquiets sur le montant de leur future retraite, contre respectivement 45 et 36% en 2011. Mais, en l'espace d'un an, la proportion d'actifs âgés de 25 à 44 ans disant se préoccuper de leur retraite a bondi de 10 points de pourcentage, passant de 34 à 44%. Globalement l'âge auquel on se préoccupe de préparer sa retraite a gagné deux ans, passant de 47 à 45 ans.

78% des actifs estiment nécessaires des sources supplémentaires de financements aux régimes obligatoires. Regrettant un déficit d'information sur ce qu'ils toucheront, 78% n'ont qu'une vague idée du niveau de leur future pension. Pour une majorité de Français (58%), la retraite est avant tout une question financière.

81% des actifs épargent sur des comptes sur livrets pour leur retraite

Signe de la défiance vis-à-vis de l'avenir, 40% des actifs interrogés privilégient l'épargne financière individuelle pour préparer la retraite alors qu'ils ne sont que 14% à compter sur les pensions qui leur seront versées par le régime général et les régimes complémentaires.

La proportion des actifs disant épargner pour financer leur retraite a augmenté de trois points : 61% contre 58% en 2011. Celle des 35-44 ans de 8 points à 58%, celle des 25-34 ans de cinq points à 48%. 55% des actifs épargnent plus de 5% de leur revenu, 32% de 6 à 10% et 6% économisent jusqu'à 25%. 81% des personnes interrogées épargnent sur des comptes sur livrets (livret A, LDD, etc.), 45% dans l'épargne logement et 44% choisissent l'assurance vie.

43% des Français (47% des 25-44 ans) n'ont confiance en aucun de leurs interlocuteurs en matière de retraite. La Cnav (Caisse nationale d'assurance vieillesse) et les régimes complémentaires Agirc-Arrco ont vu leur « cote de confiance » baisser de 8 points, à 25%. L'Etat ne recueille que 4% et les syndicats seulement 2%.