« Le 15, il y a une journée de Force ouvrière, et je souhaite évidemment respecter cette journée d'action de Force ouvrière », a expliqué le ministre, précisant qu'il présenterait lui-même la réforme, « en liaison bien évidemment avec le président de la République et le Premier ministre ».

Il a répété une nouvelle fois que les arbitrages sur la réforme n'étaient pas encore faits, même l'arbitrage concernant une éventuelle hausse de cotisation retraites des fonctionnaires. Il a cependant précisé que « toutes les convergences qui seront à l'intérieur de la réforme, seront par principe progressives. On ne fait jamais de réformes du jour au lendemain ».

« Les déficits des retraites ont 20 ans d'avance »

Revenant sur le Fonds de Réserve des retraites, il a confirmé, comme il l'a fait mercredi devant l'Assemblée nationale, qu'il n'excluait pas d'utiliser à court terme le Fonds de réserve des retraites (FRR), créé en 1999 et qui devait en théorie n'être utilisé qu'après 2020.

Le Fonds « a été créé pour régler le problème dans 20 ans des déficits des retraites sauf que les déficits des retraites sont maintenant, ils ont 20 ans d'avance », a-t-il dit. « Il me semble normal que le Fonds soit à un moment donné ou un autre utilisé pour les retraites » (...), pour « faire en sorte qu'on passe un cap déficitaire », a-t-il ajouté.

Sur ce sujet, le patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a dénoncé mercredi le « racket social du gouvernement ». Pour M. Woerth, « ce serait d'ailleurs assez criminel de ne pas poser la question du fonds de réserve des retraites, ça appartient aux futurs retraités ».