L'essentiel
- Les négociations sur la réforme des retraites débutent fin février, avec des discussions également sur l'âge et le nombre de trimestres.
- Le président de la CPME, Amir Reza-Tofighi, propose d'ajouter un système de capitalisation à la répartition, permettant aux salariés de mettre de l'argent de côté pour leur retraite.
Alors que les partenaires sociaux vont négocier, à partir de la fin février, une révision de la réforme des retraites de 2023, M. Reza-Tofighi a considéré sur Sud Radio que « si c'est juste pour aller parler de l'âge ou du nombre de trimestres, on ne va pas y arriver ».
« Il y a une réalité démographique », a-t-il rappelé, « baisse de natalité, espérance de vie qui augmente, nombre d'actifs qui diminue par rapport au nombre de retraités... » : « Je souhaite qu'on parle des cinquante prochaines années ».
Le système par répartition « doit continuer, mais il faut y ajouter une brique d'épargne populaire, de capitalisation : cela veut dire que chaque salarié va mettre de l'argent de côté pour sa retraite »
Selon lui, le système actuel par répartition « doit continuer, mais il faut y ajouter une brique d'épargne populaire, de capitalisation : cela veut dire que chaque salarié va mettre de l'argent de côté pour sa retraite ».
« Nous proposons de mettre trois jours fériés travaillés par les collaborateurs, pas sur leur fiche de paie mais sur un compte qui leur appartient », en vue de la retraite, a-t-il détaillé, ajoutant que la CPME était « ouverte à d'autres propositions ».
Le Premier ministre François Bayrou a confié aux partenaires sociaux la mission de rediscuter sans « tabou » de la réforme des retraites de 2023, sans toucher à l'équilibre financier du système, et promis de soumettre au Parlement un accord, même partiel, qui sortirait de ces négociations.
Assurance chômage. Interrogé par ailleurs sur la durée d'indemnisation du chômage, dix-huit mois actuellement, M. Reza-Tofighi a proposé « d'adapter » cette durée « à la capacité de la personne à retrouver un emploi », en distinguant par exemple « le cadre diplômé habitant à Paris » et « une personne non diplômée dans une zone de province économiquement sinistrée ».