Le syndicat Force ouvrière tient un meeting samedi à Paris, pour porter ses revendications prioritaires, notamment « l'abrogation de la réforme des retraites » et « préparer la mobilisation » autour des « négociations sur l'assurance chômage, l'emploi des séniors » ou « l'augmentation des salaires », a expliqué à l'AFP Frédéric Souillot.
« L'abrogation, là, elle est à portée de main pour nous tous »
« L'abrogation, là, elle est à portée de main pour nous tous », a estimé le secrétaire général de FO. Le RN et la gauche sont actuellement engagés dans un bras de fer au parlement pour être la première force à revendiquer une abrogation de la très contestée réforme de 2023, qui relève l'âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans.
Jeudi, la commission des Affaires sociales, qui examinait le budget de la Sécu, a voté –avec des voix de gauche et du RN– des amendements LFI et PS pour abroger la réforme, mais à la portée essentiellement symbolique : ils ne modifiaient que l'annexe d'un article de loi, lui-même rejeté. C'est de toute façon le projet initial du gouvernement qui sera débattu dans l'hémicycle.
Le RN pourra de son côté défendre son texte d'abrogation le 31 octobre, à l'occasion de sa « niche parlementaire ». Mais la proposition de loi a été vidée de sa substance en commission. La France insoumise a, elle, inscrit son propre texte d'abrogation dans sa « niche » parlementaire du 28 novembre.
« Il faut, au plus rapide, que nous arrivions à faire les choses. Aujourd'hui encore, 93% des actifs ne veulent pas du recul de l'âge de départ. Point »
« Je ne soutiens aucune » proposition de loi en particulier, « mais il faut, au plus rapide, que nous arrivions à faire les choses. Aujourd'hui encore, 93% des actifs ne veulent pas du recul de l'âge de départ. Point », a tranché Frédéric Souillot.
Aux élections législatives, le Nouveau Front populaire comme le RN « ont été élus en mettant dans leur programme l'abrogation ». Aujourd'hui, « je ne vais pas leur dire, votez ici ou votez là », mais « qu'ils soient en ligne avec le programme qui les a fait élire ! », a-t-il poursuivi.
M. Souillot s'est par ailleurs réjoui d'un « changement de doctrine » lors de l'examen du budget et du budget de la Sécu à l'Assemblée. « On recommence à parler des recettes et moins de (réduction des) dépenses », a-t-il commenté, se réjouissant que le Parlement « joue son rôle en remettant de l'imposition ».