Quand la mauvaise nouvelle d'un million de ménages, contraints de réclamer leur chèque énergie 2024, se transforme en bonne nouvelle pour un autre million de foyers. La suppression progressive de la taxe d'habitation pour les résidences principales a eu un effet inattendu sur cette aide aux ménages modestes : par manque de données sur les foyers concernés, puisque celles-ci étaient collectées via la taxe d'habitation, les nouveaux foyers éligibles vont devoir réclamer leur chèque énergie 2024. Ça, c'est la mauvaise nouvelle.

Chèque énergie : quand et comment réclamer cette aide de 150 euros en moyenne en 2024 ?

Et la bonne nouvelle ? Les ménages anciennement éligibles en 2023 mais qui n'y auront plus le droit en 2024 vont eux continuer à recevoir automatiquement le chèque énergie dans leur boîte aux lettres !

Le ministère de l'Economie et des Finances a confirmé au Parisien qu'aucun remboursement ne leur sera demandé. Bercy a d'ailleurs déjà anticipé cette dépense imprévue : « Vraisemblablement autour de 100 millions d'euros supplémentaires, pour un budget global du chèque énergie de 900 millions d'euros par an », confie le ministère au Parisien.

Le chèque énergie, de 150 euros en moyenne selon Bercy, profite habituellement à quasi 6 millions de ménages, plus précisément 5,6 millions selon le ministère de l'Economie dans des éléments transmis à la presse lundi 5 février. Suite à ce couac, entre le million de bénéficiaires oubliés qui pourront réclamer leur aide et le million de foyers n'y ayant plus le droit mais qui vont tout de même recevoir la prime, le nombre de foyers profitant d'un chèque énergie devrait dépasser les 6 millions en 2024.