Cette publication est conforme aux attentes des analystes, qui tablaient eux aussi sur un résultat net de 3,1 milliards d'euros, selon un consensus consulté par l'AFP. A taux de changes constants, le bénéfice net ressort cependant en baisse de 7%, pénalisé par un effet comptable qui fait apparaître une moins-value au niveau des dérivés au bilan du groupe, à cause de la hausse des taux.
Le groupe se targue, en outre, d'avoir enregistré un résultat opérationnel record, pour la première fois au-dessus du seuil de 3 milliards d'euros (3,1 milliards), en hausse de 12%. Le directeur financier d'Axa, Gérald Harlin, a estimé lors d'une conférence téléphonique que le premier semestre de l'assureur avait été « très bon » et s'est dit « confiant » dans sa capacité à atteindre les buts de son plan stratégique dont l'échéance est fixée à fin 2015.
Ainsi, l'objectif de réduction des coûts, à 1,9 milliard d'euros, est pratiquement réalisé puisque les économies récurrentes réalisées s'élevaient à 1,8 milliard fin juin. De même, le ratio d'endettement, à 23% à la même date, se situait déjà dans le bas de la fourchette visée, comprise entre 23% et 25%. Parmi les autres éléments du plan « Ambition Axa » figurent une croissance annuelle du résultat opérationnel comprise entre 5% et 10% et un ROE courant compris entre 13% et 15%. Ce dernier a atteint 16,1% au cours du premier semestre, en baisse néanmoins de 0,6 point.
Progression de 2% à taux de change constant
Le chiffre d'affaires semestriel s'est envolé de 10%, à 54,5 milliards d'euros, profitant de la baisse de l'euro. A taux de change constant, sa progression atteint 2%.
Dans le détail, le segment vie, épargne et retraite a vu ses revenus augmenter de 10%, à 31,9 milliards d'euros, et sa marge sur affaires nouvelles rester stable à 34%. En dommage, le chiffre d'affaires a progressé de 8%, à 18,1 milliards d'euros, tiré par les marchés à forte croissance (+20%) et le segment de l'assurance en direct (+16%). Dans les zones matures, sa hausse s'est élevée à 5%. Cette évolution est notamment due à des hausses tarifaires, qui ont concerné les particuliers (+1,9%) et les entreprises (+1,8%).
Axa a également réussi à faire baisser de 0,6 point de pourcentage son ratio combiné (indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues), à 95,1%, profitant d'un moindre coût des catastrophes naturelles. Un ratio inférieur à 100% témoigne du fait qu'un assureur est bénéficiaire grâce à sa performance technique.
Enfin, au niveau de la gestion d'actifs, les revenus ont également fortement augmenté, de 23%, à 2,0 milliards d'euros, tandis que la collecte nette était positive, aussi bien chez Axa Investment Managers (28 milliards d'euros), qu'au sein de la filiale américaine AllianceBernstein (7 milliards).