Cette union, à laquelle Michel Barnier déclare travailler « depuis deux ans et demi », engloberait une série de mesures et projets déjà appliqués ou en cours de discussion pour prévenir et résoudre les crises bancaires. « Le projet que je vais présenter dans quelques jours sur la résolution des crises bancaires, boîte à outils pour prévenir et gérer les crises pour que les banques payent pour les banques quand elles sont en difficulté plutôt que les contribuables, en fait partie », a-t-il expliqué le commissaire au marché unique et aux services au cours d'une conférence à Paris.

« Militant de la prévention »

Michel Barnier compte présenter en juin, avant le prochain sommet du G20 prévu les 18 et 19 juin, un système « d'alerte précoce » qui déclencherait une série de mesures dont certaines « très lourdes et très fortes » telles qu'« interdire certaines activités bancaires, interdire la distribution de dividendes, changer de management ». Ces propositions qui, si elles sont acceptées, n'entreront pas en vigueur avant « un an ou deux », ne concernent donc pas les crises actuelles ni les Etats.

« Je suis un militant de la prévention », a expliqué l'ancien ministre français. « Je suis convaincu depuis très longtemps que la prévention coûte toujours moins cher que la réparation et que la réparation quand elle est préparée coûte moins cher qu'une réparation improvisée ».

« La supervision européenne bancaire est un élément clé de l'union bancaire européenne », a-t-il ajouté, voyant « un grand progrès » dans cette mesure introduite il y a un an et remplaçant « 27 supervisions nationales juxtaposées ». Cette union comprendrait aussi des règles de capitalisation des banques et de gouvernance de l'initiative Bâle III.