Le Medef a présenté mercredi 9 juillet pas moins de 93 propositions pour maitriser la croissance des dépenses de santé et « pérenniser » l'Assurance maladie. Mieux, le patronat estime qu'il sera possible pour la Sécu de faire « jusqu'à 6,5 milliards d'économies mobilisables » dès le prochain budget de la Sécurité sociale.

« Le meilleur moyen de pérenniser le système de santé, c'est de réunir les conditions pour que les déficits se résorbent, alors qu'on sait que la demande de santé va augmenter au fil des ans du fait de la démographie », a indiqué Patrick Martin, le président du Medef, en présentant les propositions.

Selon lui, le Medef aurait toute légitimité à s'exprimer sur ce sujet « car les employeurs financent à hauteur de 110 milliards directement ou indirectement le système de santé, à travers les cotisations patronales, les dispositifs de prévoyance et les cotisations Accidents du travail/Maladie professionnelles ».

Un jour de carence non indemnisé ?

Parmi les propositions présentées, l'organisation patronale propose « d'instaurer un ou plusieurs jours de carence d'ordre public non indemnisés par la Sécurité sociale et non pris en charge par les employeurs ». Par ailleurs, au troisième arrêt de travail d'un salarié au cours de l'année civile, le délai de carence pourrait aussi ne plus être pris en charge. Le Medef a également précisé que cette disposition est déjà en vigueur dans le secteur de la banque.

Des indemnités journalières identiques pour tout le monde ?

Autre mesure proposée par le Medef : la « forfaitisation » des indemnités journalières. Ainsi, pour en « simplifier la gestion », les indemnités seraient identiques pour tout le monde. Actuellement et depuis le 1er avril, le montant de ces indemnités est égal à la moitié de votre salaire de référence, dans la limite de 1,4 Smic. Mais selon Yves Laqueille, vice-président du conseil de l'Assurance maladie où il représente le Medef, aujourd'hui, elles oscillent en moyenne « entre 0,5 et 0,7 Smic ». Selon Yves Laqueille, il ne faudrait pas que « l'État impose un nivellement par le bas à 0,5 Smic, ce qui pénaliserait les salariés n'étant pas couvert par un dispositif complémentaire, du fait notamment leur ancienneté insuffisante ».

Arrêt de travail : ce qui a changé depuis le 1er juillet

Depuis début juillet, un nouveau formulaire Cerfa est obligatoire, en cas de transmission d'un arrêt maladie en version papier. Le document, accessible depuis septembre pour les professionnels de la santé, a pour objectif de lutter contre la fraude.

Ainsi, ce nouveau document comprend sept points d'authentification, un papier spécial, une étiquette holographique, une encre magnétique, ou encore des traits d'identification du prescripteur.

Service Public avait, par ailleurs, précisé que « les formulaires Cerfa d'arrêt de travail pouvant être remplis puis imprimés depuis un logiciel de prescription seront rejetés par les organismes d'assurance maladie à partir de cette date. Il en est de même pour le scan et la photocopie d'un arrêt de travail ». L'assurance maladie préconise toutefois la télétransmission des arrêts de travail quand cela est possible.

Arrêt de travail : ce qui change le 1er juillet avec le nouveau formulaire obligatoire