Une conférence de presse du Premier ministre Gabriel Attal et de la ministre du Travail Catherine Vautrin sera organisée « en fin de semaine », a fait savoir Matignon, alors que le gouvernement a annoncé vouloir durcir certaines règles de l'assurance chômage pour inciter à la reprise de l'activité.

Le ministère du Travail avait déjà annoncé qu'il fixera lui-même les nouvelles règles d'indemnisation par « un décret de carence » avec une prise d'effet au 1er juillet, faute d'accord trouvé entre les partenaires sociaux sur la vie au travail et l'emploi des seniors.

Bientôt neuf mois de travail requis ?

L'exécutif évoque certaines pistes, notamment sur les conditions d'affiliation à France Travail : pour bénéficier du chômage, il faudra avoir travaillé neuf mois sur les deux dernières années, et non plus six.

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Une nouvelle loi Travail, avec des mesures pour faciliter la vie des entreprises, notamment des PME, est par ailleurs toujours attendue à l'automne, a confirmé Matignon.

Projet de loi sur la justice des mineurs

Gabriel Attal a également affiné ces derniers jours le calendrier d'un projet de loi sur la justice des mineurs, qui sera présenté « dès l'été » alors que des faits de violences impliquant des jeunes émaillent l'actualité des dernières semaines.

Le texte comprendra des mesures telles que « la procédure de comparution immédiate pour les mineurs », « des mesures de responsabilisation pour les pères défaillants » et « la mise en place d'une échelle de sanctions-réparations infligées aux parents en cas de dégâts matériels causés par leur enfant », selon Matignon.

Le Premier ministre, qui a entamé ces derniers jours des consultations sur le sujet, recevra cette semaine Eric Dupond-Moretti (Justice), Gérald Darmanin (Intérieur) et Nicole Belloubet (Education). Gabriel Attal a exclu l'idée de suspendre ou supprimer les allocations familiales aux foyers des jeunes délinquants, a précisé Matignon.

Parallèlement au projet de loi, le gouvernement présentera de nouvelles mesures pour « contraindre les parents à réagir dès la première alerte concernant le comportement de leurs enfants à l'école », a-t-on ajouté.