"La commission exécutive de la CGT a décidé ce matin de participer à la conférence Travail-Retraites étant donné que le Premier ministre s'est engagé à ce que son objectif soit de renforcer, pérenniser, conforter notre système par répartition", a déclaré jeudi à l'AFP la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet.
Contrairement aux quatre autres syndicats représentatifs, la CGT avait entretenu le doute sur sa participation, estimant jusque là que les conditions n'étaient pas remplies.
La CGT veut aborder "le financement de l'abrogation de la réforme des retraites et du retour à 60 ans, la prise en compte d'un système de départ anticipé pour pénibilité", ainsi que "la prise en compte des années d'études" pour le calcul de la pension, qui existe par exemple en Allemagne, a indiqué Mme Binet.
"Dans l'atelier sur l'emploi, le gouvernement a accepté d'élargir son intitulé pour qu'on puisse parler salaires", a-t-elle ajouté en précisant que la question de l'égalité femmes-hommes y serait abordée.
Dans l'atelier sur le travail, la CGT parlera de "la question de l'explosion des accidents du travail et des morts au travail, et du bilan catastrophique des ordonnances travail que nous voulons réaliser", a encore dit Mme Binet.
A l'inverse de la CGT, l'Union syndicale Solidaires, qui ne fait pas partie des cinq organisations représentatives, ne participera pas à la conférence.
"Sur nos retraites, nous refusons de discuter d'autre chose que d"une amélioration du système par répartition. Nous réclamons l'abrogation de la réforme de 2023, première étape pour un retour à un âge légal de 60 ans avec 37,5 annuités", a déclaré à l'AFP la co-déléguée générale de Solidaires Julie Ferrua.
Lancée le 4 novembre par une réunion de méthode dans la foulée de l'annonce par le Premier ministre Sébastien Lecornu de la suspension de la réforme des retraites, cette conférence vise à nourrir le débat public avant la campagne pour l'élection présidentielle de 2027 sur l'avenir du système des retraites.
Contrairement au conclave sur les retraites qui avait échoué en juin à amender la réforme de 2023, cette conférence est "un lieu de débats, pas de négociation", a précisé le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou.
Deux autres conférences se tiendront d'ici l'été ainsi que des ateliers mensuels.



















