Le respect de cet objectif repose sur d'importantes économies : la progression des dépenses d'Assurance maladie par exemple serait de seulement +1,6% par rapport à 2025, pour arriver à 270,4 milliards d'euros, soit bien moins que l'augmentation naturelle des dépenses.
Le projet de budget prévoit ainsi 7,1 milliards d'économies dans le champ de la santé, notamment sur les arrêts maladie, les médicaments et dispositifs médicaux, ou en « transférant » aux complémentaires santé des dépenses.
Le texte évoque aussi des mesures de « lutte contre la fraude » ou encore « d'efficience des soins », mais « intègre » bien les revalorisations tarifaires accordées aux médecins via un accord conventionnel passé l'année dernière.
Sous-indexation des pensions
Même s'il ne s'agit pas à proprement parler d'une mesure législative, le gouvernement indique dans le texte qu'il entend doubler le montant - et les plafonds annuels - des franchises médicales et participations forfaitaires, soit le reste à charge des assurés sur les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux, les transports sanitaires, les consultations médicales, les examens radiologiques et les analyses biologiques. La mesure rapporterait 2,3 milliards d'euros, selon le rapport du Haut conseil des finances publiques.
Le projet de budget prévoit un « gel de l'ensemble des retraites de base » en 2026 ainsi qu'un gel de « prestations sociales », comme les allocations familiales. À partir de 2027 et les années suivantes, le projet de budget prévoit également de sous-indexer les pensions (par rapport à l'inflation) de 0,4 point.
Il prévoit également le remplacement de l'abattement de 10% sur les retraites par un abattement forfaitaire de 2 000 euros. Ce nouveau mécanisme aura pour effet « d'améliorer la situation des couples de retraités les plus modestes » mais mettra plus à contribution les autres retraités.