« Je ne voterai pas un budget avec de nouvelles hausses d'impôts », assure par ailleurs le député de Haute-Loire, qui exige une réduction de la dépense publique pour obtenir « un budget qui protège les Français d'une crise de la dette ». Dans cet entretien, publié deux jours avant la déclaration de politique générale du Premier ministre, Laurent Wauquiez craint que François Bayrou « cède tout à la gauche » dans les discussions que le gouvernement mène actuellement avec le PS, les Ecologistes et le PCF.
« J'ai le sentiment que la priorité du gouvernement est de négocier une assurance vie auprès du Parti socialiste, quelles qu'en soient les conséquences pour le pays », affirme-t-il, appelant à « protéger la France de la tempête de la dette qui s'annonce ». « Envisager de revenir sur la réforme des retraites sans proposer la moindre piste de financement, c'est irresponsable », dénonce le patron des députés LR.
« La suspendre sans scénario alternatif revient à sauter dans le vide sans parachute. Ce sera sans la Droite républicaine ! », tonne-t-il. Le président du Sénat Gérard Larcher, avait lui envoyé la veille dans le même journal un « message clair »: « ni abrogation ni suspension ! »
« Je ne fais pas partie de ceux qui agitent la menace d'une motion de censure », affirme-t-il, accusant Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon, qui ont uni leurs voix il y a un mois pour faire tomber le gouvernement de Michel Barnier, d'avoir « une lourde responsabilité dans l'impasse dans laquelle nous sommes ».