Déserts médicaux : des députés de tous bords plaident pour des mesures plus coercitives
Un groupe transpartisan de députés a plaidé mercredi pour des mesures plus coercitives sur l'installation des médecins, afin de lutter contre les déserts médicaux et répondre au « sentiment d'abandon et de défiance » des Français.
« Six millions de Français sont sans médecin traitant et huit millions rencontrent des problèmes dans l'accès aux soins », a souligné le député PS de la Mayenne Guillaume Garot, présentant des amendements en vue de l'examen dans l'hémicycle du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), prévu jeudi.
Il était accompagné d'une vingtaine de députés de tous bords, excepté le Rassemblement national. « C'est de pire en pire. J'en suis arrivé à dire qu'il faut de la coercition », a déploré le député LR de l'Orne Jérôme Nury. Les députés de ce groupe de travail, parmi lesquels figurent des membres de la majorité, ont dévoilé plusieurs propositions, notamment pour conférer aux ARS la compétence d'autoriser ou non l'installation de la résidence professionnelle principale d'un médecin de ville, lorsqu'il veut s'établir dans une zone qui n'a pas de problèmes d'accès aux soins.