Finalement pas d'huile de friture usagée dans les carburants, les écologistes déçus
Le Conseil constitutionnel a retoqué un article du projet de loi pouvoir d'achat qui visait à légaliser l'utilisation de l'huile de friture usagée comme carburant, à la déception des écologistes qui avaient fait adopter la mesure.
Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, a dit mercredi à l'AFP contester l'argument du Conseil constitutionnel qui a estimé que l'article en question n'avait rien à faire dans le texte voté, tout en acceptant qu'il était « souverain ».
Pour l'heure, ce type d'utilisation des huiles usagées est interdit en France parce qu'elles ne font pas partie des carburants homologués, au contraire de certains pays d'Europe comme l'Allemagne.
« J'avais inclus cet article à la suite d'un autre sur les aspects de la souveraineté énergétique mais le Sénat l'a déplacé ailleurs et enterré en demandant un rapport », a-t-il réagi, promettant de revenir à la charge « lors du Projet de loi finances en 2023, lors duquel le code des douanes peut être modifié ».
Le président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale a de nouveau jugé « qu'il valait mieux dépendre des baraques à frites que des monarchies pétrolières, ne pas faire des courbettes à Mohammed ben Salmane et ne pas dépendre du gaz de schiste américain ».