Interrogé sur iTélé sur la fourchette formée par ces deux chiffres, Pierre Moscovici a répondu : « nous sommes entre les deux, j'imagine, mais j'attends de voir les chiffres officiels ». Le gouvernement avait jusqu'ici mentionné la nécessité d'un effort plus important, de l'ordre de 10 milliards d'euros.

Le ministre de l'Economie a rappelé que, pour réduire le déficit, le gouvernement prendrait des « mesures qui seront des mesures fiscales de rendement, avec une réforme fiscale structurelle de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés qui prendra place à l'automne ». Il s'appuiera également sur des mesures d'« économies de dépense, parce qu'il faut absolument marquer que notre politique sera équilibrée. Il y aura des mesures fiscales justes, et il y aura des économies de dépense, nous jouerons sur les deux tableaux ».

Pas touche aux classes moyennes

Pierre Moscovici s'est enfin inscrit en faux contre les critiques qui assimilent ces mesures à de la rigueur. « Je récuse toute idée d'austérité dans ce pays », a-t-il déclaré. « Nous ne voulons pas toucher les couches moyennes. Nous voulons garder un dynamisme à la consommation parce qu'il ne faut pas que la politique budgétaire qui sera suivie soit une politique qui casse l'activité, qui casse la consommation et qui casse la production ».