Après les propos de la directrice du FMI, Christine Lagarde, qui avait estimé fin août que les banques européennes devaient être recapitalisées, « la réaction initiale, c'est “monsieur, nos banques sont en parfait état“, et (...) la position maintenant de la plupart des pays européens c'est “oui on a un problème, il faut en effet remettre du capital dans les banques“ », a estimé sur France 24, Olivier Blanchard, chef économiste du Fonds. « Il semble qu'il y a eu un tournant à 180 degrés dans toute une série de pays en réponse à notre diagnostic ».

Options néfastes

La Commission européenne, par la voix du commissaire à la Concurrence Joaquin Almunia, a en effet reconnu mardi que de nouvelles banques allaient vraisemblablement devoir être recapitalisées en raison de la crise de la dette. « Malheureusement, avec l'aggravation de la crise des dettes souveraines, de nouvelles banques auront peut-être besoin d'être recapitalisées » en plus des neuf qui n'ont pas réussi les tests de résistance effectués en juillet.

Olivier Blanchard a estimé que si les banques n'étaient pas recapitalisées, elles allaient recourir à des options néfastes pour rétablir leurs équilibres financiers, notamment en « diminuant les prêts », ce qui « est très dangereux » pour l'économie. Si jamais les banques ne lèvent pas de fonds sur le marché, il faudra « une aide publique, une intervention publique », a-t-il dit, évoquant une « prise de participation des Etats ».