« La baisse des prix des logements anciens observée en 2008 et 2009 a cédé la place à de nouvelles pressions à la hausse », résume la Fnaim. « Alors qu'ils avaient baissé de 3,1% en 2008 et de 4,9% en 2009, les prix des logements ont en moyenne progressé de +1,5% en 2010 », indique-t-elle. « Par rapport à leur point bas observé au premier trimestre 2009 (2.345 euros/m2 en moyenne France entière), ils ont même enregistré une hausse de 5,3% à fin 2010 (2.649 euros/m2 en moyenne France entière au quatrième trimestre 2010) », selon ses données.
7.645 euros le m2 à Paris
Cette augmentation a été « plus vive sur le marché des appartements: +7,6% entre le premier trimestre 2009 et le quatrième trimestre 2010 », et « plus modérée sur le marché des maisons: +3% entre le premier trimestre 2009 et le quatrième trimestre 2010 ».
La Fnaim confirme par ailleurs le « niveau record » atteint à Paris, avec une hausse de 15,7% en 2010 et un prix moyen de 7.645 euros/m2 atteint au dernier trimestre.
Les chiffres de la fédération reflètent une tendance déjà constatée par l'ensemble des acteurs du secteur immobilier. Ils sont légèrement en retrait par rapport à ceux publiés mardi par le réseau Century 21, qui a évalué la hausse des prix en 2010 à 8,7% pour la France entière et 18,46% à Paris.
Aucune raison que cela baisse
Concernant 2011, la Fnaim indique que « malheureusement, l'ensemble des fondamentaux qui soutiennent l'économie ne sont pas au vert » et qu'« aucune raison ne justifie, a priori, aujourd'hui une nouvelle baisse possible des prix » en France. « Dans ce contexte, les prix devraient progresser entre +3% - hypothèse basse, avec une hausse des taux supérieure à 2 points - et +6% - hypothèse haute - en 2011, l'hypothèse haute étant soutenue par une remontée des taux qui, si elle a lieu, ne devrait pas excéder 1,5 point », résume la Fédération.
Elle estime que « l'objectif de distribution de 380.000 prêts à taux zéro du gouvernement, s'il se réalise et est maintenu, restaurera la confiance du marché et jouera alors pleinement un rôle d'amortisseur ». « Dans ces conditions, et à l'appui d'une fluidification du marché de la revente, l'activité du marché de l'ancien pourrait retrouver son niveau quitté en 2007 pour atteindre la barre des 800.000 opérations », résume la Fnaim.