Serge Papin ne veut pas seulement « pérenniser » le pacte Dutreil - un « pacte avec la France, c'est notre souveraineté économique qui en dépend » - mais aussi l'étoffer, en proposant « un pacte Dutreil salarié ».

« Les TPE, souvent c'est le patron et un salarié, et les gens de ma génération, dans les TPE, ils transmettent, et souvent, celui qui est intéressé, c'est le salarié », a-t-il expliqué.

« On pourrait, pour les TPE notamment, imaginer d'avoir un Dutreil adapté aux salariés », a-t-il poursuivi, « parce que vous savez qu'il y a beaucoup de TPE où, quand le fondateur arrête, l'entreprise s'arrête ».

Le pacte Dutreil permet notamment un abattement de 75% sur la valeur d'une entreprise familiale transmise par donation ou succession sous conditions, et impose que les bénéficiaires de la donation conservent pendant plusieurs années les titres reçus avec l'objectif de favoriser la « détention longue du capital ».

Il aurait engendré une perte de recettes fiscales de 5,5 milliards d'euros en 2024, selon Le Monde, qui a consulté une synthèse d'un rapport de la Cour des comptes à paraître dans les prochaines semaines.

Interrogé également sur le projet de taxe sur les petits colis entrant en Europe, l'ex-patron de Système U (devenu Coopérative U) nommé ministre en octobre a dit vouloir « éveiller les consciences et organiser la résistance » face à des produits « qui viennent directement de Chine (et) ne respectent pas nos normes ».

Face à des plateformes comme Temu ou Shein, « en train de se développer », le ministre souhaite mettre en place « dès 2026, comme un premier pas, cette taxe de deux euros par article ».

« Sur des articles qui coûtent 4-5 euros en moyenne, ça peut être un acte de résistance forte », a-t-il estimé, appelant la France à être « pilote en Europe » en s'inspirant de l'administration Trump.