C'est « une réforme qui rapporterait de 2 à 2,5 milliards d'euros » initialement. Et « on serait entre 3 et 4 milliards en année pleine, lorsque les dispositifs seraient entrés en vigueur. Donc, c'est un carnage total pour les demandeurs d'emploi », a déclaré Marylise Léon à l'issue d'un échange avec la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet.

L'échange, qui portait sur les négociations sociales souhaitées par le gouvernement dans le cadre de l'effort budgétaire, a été présenté par Marylise Léon comme une « explication franche et directe ».

Outre l'assurance chômage, le gouvernement entend proposer aux syndicats de négocier avec le patronat des dispositions qui concernent le droit du travail, comme la possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés ou la suppression de deux jours fériés.

« La question de la flexibilité, ce n'est pas le sujet de 2025 »

Mais pour Marylise Léon, sur ces questions qui concernent le droit du travail, « il ne peut pas y avoir de négociation si ce n'est pas pour du progrès social ». « La question de la flexibilité, ce n'est pas le sujet de 2025 », a-t-elle poursuivi, en soulignant que « le monde du travail a refusé de travailler deux ans de plus avec les retraites » et qu'« il refuse aussi de travailler deux jours de plus avec la suppression de deux jours fériés ».

La responsable de la centrale syndicale a aussi qualifié l'idée de monétiser la cinquième semaine de congés payés d'« extrêmement injuste ». « Ce sont des dispositions qui donnent à voir à un gouvernement qui est complètement déconnecté de ce qui se passe dans le monde du travail », a-t-elle martelé, en ajoutant que « toutes les possibilités d'action pour la CFDT restent ouvertes », alors que l'intersyndicale doit se réunir le 1er septembre.

La CFTC devait être également reçue dans la journée, tandis que CGT, FO et CFE-CGC ont décliné ces échanges dans l'immédiat, les repoussant à la rentrée.