L'organisme paritaire, dans ses prévisions financières à l'horizon 2027, prévoit « un solde quasi nul jusqu'en 2026 » pour ce régime avec un léger excédent de 200 millions attendu en 2026, puis un plus fort excédent en 2027 (6,3 milliards d'euros), dans la mesure où les prélèvements de l'État sont pour l'heure censés se terminer en 2026, selon son communiqué.
« Nos prévisions financières résultent des éléments conjoncturels, mais aussi de ce que l'État a fait (...) supporter en dépenses (au système) tout en baissant les recettes », a regretté le président de l'Unédic, Jean-Eudes Tesson (Medef), lors d'une conférence de presse.
Côté emploi, l'Unédic estime qu'en 2025, « des destructions d'emplois seront à prévoir » mais seront « limitées (-49 000) », indique l'organisme, qui estime que « les créations d'emploi repartir(ont) lentement en 2026 (+78 000) puis plus significativement en 2027 (+139 000) ».
Une dette de « 59,3 milliards d'euros » en 2026
Ces chiffres sont moins élevés que ceux présentés en novembre et témoignent d'une « conjoncture économique défavorable ». L'assurance chômage s'inquiète ainsi que son « rôle d'amortisseur économique et social (soit) fragilisé » auprès des millions de ménages et d'entreprises confrontées à cette crise.
Enfin, la dette du régime de l'assurance chômage devrait atteindre en 2026 son niveau de 2023, soit « 59,3 milliards d'euros », conséquence des « prélèvements de l'État et de la surcharge d'intérêts » induite, rappelle l'Unédic.
« Depuis 2023, les prélèvements de l'État stoppent le désendettement du régime », rappellent-ils, estimant que « les décisions gouvernementales diminu(ent) d'environ 13 milliards d'euros les capacités de l'Unédic à rembourser la dette de l'assurance chômage ».