« On a transmis tous les documents dans la plus grande transparence », a-t-il assuré sur LCI ce mardi. Le député Ensemble pour la République (ex-Renaissance) dit se tenir « à la disposition des parlementaires pour expliquer » les raisons de ce dérapage budgétaire, et de l'écart entre les prévisions et la réalité des recettes.
Le déficit pourrait atteindre 6,1% du PIB en 2024, un chiffre largement supérieur aux 5,1% annoncés par l'ancien gouvernement. « La commission d'enquête permettra d'approfondir ce qui s'est passé sur les modèles de prévisions des recettes », a assuré l'ancien ministre.
« Depuis la crise, les modèles sont extrêmement perturbés, ils ont du mal à évaluer les recettes », a justifié Thomas Cazenave, qui a affirmé que quand le « trou de 20 milliards d'euros dans les recettes a été constaté, (...) nous avons activé les freins d'urgence ».
Les élections législatives anticipées en cause ?
Il assure que la situation actuelle résulte de ces erreurs de prévisions, mais aussi d'une envolée des dépenses des collectivités territoriales, ainsi que des élections législatives anticipées, qui ont « interrompu le plan de redressement des finances publiques ». Selon le député socialiste Philippe Brun, certains éléments auraient été « volontairement cachés » par Bercy.
Thomas Cazenave a également insisté sur « l'unanimité » autour du « quoi qu'il en coûte » pendant la crise du Covid. « Il est un peu facile après coup de dire “vous en avez trop fait” », a-t-il assuré, soutenu par l'ancienne porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, qui a, elle, dénoncé sur Sud Radio une « capacité à oublier ». « Je suis assez heureuse que nous ayons été capables, en tant que nation, d'avoir une démarche de solidarité globale. Maintenant, les crises sont passées, il faut revenir à une situation plus normale », a réagi la députée.
Le texte du budget 2025, examiné depuis lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, a pour objectif de ramener le déficit à 5% du PIB l'année prochaine. Les mesures de redressement prévues représentent 60 milliards d'euros, dont 20 milliards d'impôts.