Ces mesures issues du conclave mis en place par l'ancien Premier ministre François Bayrou ont été approuvées par les députés dans le cadre de l'examen du budget de la Sécurité sociale pour 2026. Le texte doit ensuite être examiné au Sénat.
Réunis en conclave pendant quatre mois plus tôt cette année, trois organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC et CFTC) et deux patronales (Medef et CPME) avaient proposé de rendre un peu plus favorable le calcul de la retraite des femmes ayant eu un ou plusieurs enfants.
Le projet de budget prévoit que les femmes bénéficiant de trimestres supplémentaires pour avoir eu des enfants puissent en comptabiliser deux dans le dispositif carrière longue.
Le gouvernement propose par ailleurs, par voie réglementaire, de prendre en compte les 24 meilleures années de carrière pour le calcul de la pension des femmes ayant eu un enfant, et les 23 meilleures années pour les femmes ayant eu deux enfants et plus. La règle prévoit actuellement de prendre en compte les 25 meilleures années.
Ces mesures « vont concrètement améliorer le montant des retraites pour un certain nombre de femmes et permettre des départs anticipés pour celles qui ont commencé tôt », s'est félicitée la députée socialiste Fanny Dombre-Coste. « Mais soyons lucides, elles restent correctives. »
Le gouvernement a en outre fait adopter à l'unanimité un amendement concernant spécifiquement la fonction publique, pour laquelle le mode de calcul de la retraite est différent.
Les femmes travaillant pour la fonction publique bénéficient actuellement de deux trimestres de majoration par enfant dans le calcul de leur durée d'assurance. L'un d'eux serait désormais pris en compte pour améliorer le montant de leurs pensions.
Selon le gouvernement, cette nouvelle « bonification » permettrait d'améliorer de 2% en moyenne les pensions des fonctionnaires concernées.
« Je voudrais vraiment saluer ce vote » qui montre « que la cause des femmes nous unit », a déclaré mercredi la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.
La pension moyenne des femmes ne représente aujourd'hui environ que 62 % de celle des hommes, selon les données du gouvernement.


























