Chèque énergie 2023 : une bonne et une mauvaise nouvelle

Depuis vendredi, le nouveau chèque énergie est distribué à près de 6 millions de ménages. Ce chèque distribué automatiquement permet de payer sa facture d'énergie, que ce soit pour de d'électricité, du gaz ou encore du bois.

Le montant de cette aide reste inchangé. Il est compris entre 48 et 277 euros, comme l'année passée. Son montant n'a donc pas été revalorisé, malgré la forte hausse des tarifs réglementés de l'électricité et du gaz au 1er janvier : +15% !

Un chèque énergie de 600 euros réclamé

« Non, 48 euros par an de chèque énergie ne permettent pas de payer sa facture de chauffage pour un célibataire ayant un revenu de 900 euros par mois. Non, 276 euros par an ne permettent pas de payer sa facture de chauffage pour une famille monoparentale avec 2 enfants et un revenu de 840 euros par mois. Le coût du chauffage est actuellement de 1 200 à 2 000 euros par an, avec une aggravation de 15% en 2023 », avertissait en novembre l'association de consommateurs CLCV.

Celle-ci avait alors envoyé un courrier au ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, réclamant une revalorisation du chèque énergie de 200 à 600 euros pour 2023, et d'élargir la population concernée par ce dispositif.

Selon elle, le bouclier tarifaire mis en place sur les tarifs réglementés du gaz et de l'électricité depuis fin 2021pour enrayer la flambée des cours de l'énergie, ainsi que les mesures exceptionnelles prises, dont un virement exceptionnel de 100 à 200 euros à 12 millions de foyers, « démontrent l'importante vulnérabilité financière de 40% de la population française. »

Nouveau plafond du chèque énergie

La demande de la CLCV est restée lettre morte. En revanche, le plafond pour profiter de l'aide a été revalorisé de 200 euros. Il est désormais possible de recevoir le chèque énergie si votre revenu fiscal de référence est en-dessous de 11 000 euros pour une personne seule, contre 10 800 euros l'an dernier.

Ce vendredi d'ailleurs, Bruno Le Maire a annoncé la fin, dès cette année, du bouclier tarifaire sur le gaz, « maintenant que les prix sont revenus aux prix d'avant-crise à 50 euros du mégawatt heure...Il n'y a pas de raison de maintenir ce bouclier ». Une décision prise au moment où le tarif réglementé du gaz va disparaître au 30 juin.

En revanche, le bouclier tarifaire sur l'électricité devrait rester en place jusqu'à 2025 car « les prix ne sont pas encore tout à fait revenus à la normale ».