Le contrat à terme sur le même indice était en hausse de 0,61% une quarantaine de minutes avant l'ouverture. Vendredi, le CAC 40 a terminé en légère baisse de 0,18%, lâchant 14,39 points à 8.174,20 points à la clôture, à 65 points de son record en clôture atteint le 15 mai 2024 à 8.239,99 points.

Les regards seront aussi tournés vers le marché obligataire après que, vendredi soir, S&P Global Ratings a annoncé abaisser d'un cran sa note de la France, à A+, en invoquant une incertitude « élevée » sur les finances publiques en dépit de la présentation d'un budget pour 2026 et examiné à partir de lundi en commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Sa décision était initialement attendue fin novembre.

Cette dégradation signifie que la France a perdu son « double A » auprès de deux des trois principales agences de notation en un peu plus d'un mois, après Fitch Ratings en septembre.

Cela pourrait contraindre certains fonds qui ne veulent détenir que des titres notés au-dessus du double A à vendre leurs obligations françaises, qui ne répond plus à leurs critères de qualité minimum.

Sur le marché de la dette, le taux d'intérêt des emprunts d'Etat français à dix ans est à 3,36%. En comparaison, son équivalent allemand, la référence pour les marchés en raison de la bonne notation de la dette souveraine allemande, s'inscrit à 2,58%.

Le « spread », ou l'écart entre les deux se situe à 0,78 point de pourcentage. Avant la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024 par le président Emmanuel Macron, cet écart était sous le seuil des 0,50 point de pourcentage.

Outre la notation et les débats sur le budget, le marché sera aussi attentif à l'évolution des relations entre les Etats-Unis et la Chine, « le discours sur les droits de douane s'étant amélioré ces derniers jours », notent les économistes de Deutsche Bank,

Donald Trump a brandi en octobre la menace de droits de douane supplémentaires de 100% pour la Chine en réponse à ses réductions d'exportations de ces terres rares, avant de finalement déclarer vendredi que ces droits de douane n'étaient « pas viables ».

Pékin et Washington se sont accordés samedi pour préparer de nouvelles négociations, ce qui fait espérer qu'il n'y aura pas de nouvelle escalade.

Parmi les valeurs à suivre

Kering : le groupe français de luxe Kering, malmené depuis plusieurs années, vend sa division beauté à son compatriote L'Oréal pour 4 milliards d'euros, ce qui devrait lui permettre de réduire son endettement et continuer son redressement. La réalisation de l'opération est prévue au premier semestre 2026.