Le régime d’indemnisation du chômage partiel devait être modifié à compter de ce lundi. A l’heure actuelle, 2 millions de salariés bénéficient de ce dispositif qui leur garantie 70% du salaire brut et 84% du net, dans la limite d’une rémunération de 4,5 Smic. Pour les entreprises, le reste à charge est de 15%, l’Etat se chargeant de financer le reste. En ce qui concerne les salariés au Smic, leur rémunération reste intégrale. Elle est versée à 100%.

Normalement, les entreprises qui ne sont pas fermées par décision administrative ou qui ne font pas partie des plus touchées par la crise devaient voir l’indemnisation du chômage partiel diminuer à 60% contre 85% jusqu’ici. Pour les salariés concernés, cela entraînait une rémunération équivalente à 60% de leur salaire brut et 72% de leur net. Bonne nouvelle, ces modifications rentreront en vigueur au plus tôt en avril. C’est ce qu’indique un décret publié samedi au Journal officiel. Ce recul s’explique par les conséquences de l’épidémie qui malgré la campagne de vaccination continuent à durer.

Un réseau d'escroquerie démantelé

Le chômage partiel qui amène le gouvernement à dépenser des milliards d’euros depuis le début de la pandémie attise l’intérêt des escrocs. Un vaste circuit de blanchiment vient d’être mise à jour après un signalement Tracfin. Sur les 2,4 millions d'euros d'indemnités versés jusqu'au mois dernier à huit sociétés fantômes, 1,4 million ont été saisis par les enquêteurs. Une partie du magot pourrait avoir été envoyée à Hong-Kong.