Ce chiffre de croissance, conforme à la dernière évaluation de l'organisme public publiée le 29 août - après une première évaluation identique publiée fin juillet - confirme le trou d'air traversé par l'économie française depuis le début de l'année 2018. Il s'explique notamment, selon l'Insee, par les mauvais résultats du commerce extérieur, qui a pesé sur le produit intérieur brut à hauteur de 0,2 point, et par la consommation des ménages, qui a reculé de 0,1%.

Malgré ce mauvais résultat, l'institut national de statistiques fait état d'une forte hausse du pouvoir d'achat au printemps : ce dernier, qui avait reculé de 0,5% au premier trimestre, a gagné 0,7% entre avril et juin. « Le léger ralentissement de la masse salariale brute » enregistré au printemps (+0,7% après +0,9%) a en effet été « largement compensé par la baisse des impôts sur le revenu et le patrimoine », souligne l'Insee. D'après l'Insee, cette baisse est néanmoins « principalement due au remplacement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) », payée par les ménages les plus aisés, « par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) ».

Déficit public de 2,5% à la fin du deuxième trimestre

« Les prestations sociales reçues par les ménages » ont de leur côté progressé « au même rythme qu'au trimestre précédent », soit +0,5%, indique l'organisme public. Au total, l'acquis de croissance - c'est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait si l'activité ne progressait pas d'ici la fin de l'année - atteignait fin juin 1,3%. L'Insee, comme le gouvernement, prévoient 1,7% sur l'ensemble de l'année.

Ce niveau de croissance, en recul par rapport à 2017 (2,2%), a obligé l'exécutif à revoir à la baisse ses ambitions en matière de déficit public pour 2018. Ce dernier est désormais attendu à 2,6%, au lieu des 2,3% initialement prévus. Cette hypothèse devrait être aisément atteinte, au vu des chiffres publiés vendredi par l'Insee : selon l'organisme public, le déficit a en effet atteint 2,5% à la fin du deuxième trimestre, contre 2,4% à la fin du mois de mars.