Pour les besoins de son enquête, menée du 9 au 14 mai 2012, soit au cours de la semaine qui a suivi le second tour de l’élection présidentielle, le site spécialisé dans les offres d’emploi en finance a interrogé 419 professionnels du secteur. 65% d’entre eux se disent « insatisfaits » par le verdict du scrutin qui a porté le candidat socialiste à l’Elysée, contre 24% de satisfaits.
Parmi les raisons de cette défiance, c’est la carrure présidentielle de François Hollande qui est le plus souvent citée, plus que sa politique fiscale qui n’inquiète officiellement que 8% des personnes interrogées. 47% mettent en doute la capacité du nouveau chef d’Etat à répondre aux enjeux de la crise de la zone euro ; 41% estiment qu’il n’est pas le plus apte à faire face aux difficultés de la conjoncture économique française.
La Suisse plébiscitée
Qu’envisagent ces financiers pour leur avenir personnel ? Ils ne sont que 36% à sérieusement songer à l’exil, auxquels il faut ajouter 22% d’hésitants. Pour choisir leur futur pays de résidence, les critères les plus souvent cités sont les opportunités de carrière (35%), la stabilité et l’essor économique (31%) et une politique plus favorable au secteur financier (19%). Là encore, la question de la fiscalité apparaît comme secondaire, citée par seulement 9% des professionnels interrogées.
C’est toutefois la Suisse (28%), qui arrive largement en tête des destinations plébiscitées, loin devant le Royaume-Uni (17%), le Luxembourg (11%), Hong Kong (7%), l’Allemagne et Singapour (6% chacun).