Vers 15H30 GMT (17H30 à Paris), le cours de l'or perdait 5,16% à 4.131,40 dollars l'once (31,1 g). Les dernières baisses de plus 5% pour le métal jaune, valeur refuge par excellence, remontent à 2020, pendant les premiers mois de la pandémie de Covid.

L'argent, autre actif de réserve, reculait dans son sillage de 6,82% à 48,8670 dollars l'once.

« Le prix de l'or subit actuellement des prises de bénéfices après des sommets récents », explique à l'AFP Laurent Schwartz, président du Comptoir national de l'or.

Au plus bas en séance, il a perdu 6,3%, à 4.082,03 dollars, une baisse plus atteinte depuis avril 2013, selon Bloomberg, en raison à l'époque d'un ralentissement inattendu de la croissance chinoise.

« La chute était inévitable » selon Fawad Razaqzada, analyste de City Index, interrogé par l'AFP.

Pour lui, « plusieurs facteurs se sont conjugués » en début de semaine : « l'espoir d'une prolongation de la trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine, le rebond du dollar américain et un appétit pour le risque globalement positif ».

Cette baisse constitue un renversement rapide de la tendance des dernières semaines, qui a vu l'or battre record sur record. Il a atteint un nouveau sommet lundi, à 4.381,52 dollars l'once, soit une progression d'environ 67% depuis le début de l'année, particulièrement marquée ces deux derniers mois.

La paralysie budgétaire américaine, la guerre commerciale menée par Donald Trump et les risques géopolitiques ont alimenté l'appétit des investisseurs pour le métal jaune, face à une perte de confiance dans le dollar.

La perspective de baisse des taux de la Réserve fédérale américaine ont aussi contribué à doper le cours du métal jaune ces derniers mois.