C'est une erreur qui peut coûter cher. Une passagère de Turkish Airlines s'est vue obligée de racheter un billet d'avion après avoir mal orthographiée son prénom. « Elle avait écrit Yasmine plutôt que Yasemin. Une erreur bête. Elle a donc été obligée de racheter un billet, pour un autre vol le même jour, à 520 euros, alors que l'aller-retour coûtait 450 euros à l'origine », explique son mari Inane au Parisien. La passagère Yasemin a pourtant longuement argumenté pour que la compagnie l'autorise à prendre ce vol, sans succès. La compagnie aérienne aurait justifié son refus par des « mesures de sécurité » et affirmé que cela « créerait des problèmes » à son arrivée à Paris.

Des frais cachés pour les compagnies aériennes ?

Selon les conditions générales de vente de Turkish Airlines, il est impossible de changer le prénom ou le nom d'un passager soi-même. En cas de changement, la demande doit être faite en amont au service client qui pourra alors accepter ou refuser la demande. En cas de refus, le passager devra racheter un nouveau billet.

Certaines compagnies aériennes autorisent les modifications, notamment les compagnies low-cost, mais à condition de payer. Transavia, facture ce service 55 euros auquel il faut ajouter la différence de prix d'un nouveau billet. Du côté d'EasyJet, la modification coûte 66 euros si elle est réalisée par le passager lui-même et 72 euros s'il est faite par le biais du service client. La compagnie Ryanair facture le changement 115 euros en ligne, et 160 euros par son service client.

Selon Paul Chiambaretto, spécialiste du secteur aérien, il s'agirait d'éviter la revente de billet sur un marché parallèle. « Imaginez que vous pouvez changer gratuitement le nom du passager. Des personnes pourraient acheter des tas de billets à petits prix, avant de les revendre à des tarifs prohibitifs à des particuliers au fil de l'eau, résume. C'est ce qu'il se passe pour les places de concert, par exemple » a-t-il expliqué au Parisien.

Inane et Yasemin ont toutefois obtenu le remboursement d'un des billets. « Ils ont évidemment choisi le premier billet, le moins cher. Les 500 euros, on ne les reverra jamais », a encore confié Inane.