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L'essentiel
Les tarifs bleus d'EDF baisseront pour 20,4 millions de foyers, malgré une hausse des coûts liés à l'électricité. Les 10 millions de foyers qui n'utilisent pas les tarifs réglementés verront leur tarif dépendre de leur fournisseur. Il s'agit de la première baisse depuis 2015 et pourrait réduire les factures de 107 à 651 euros annuellement. Cette baisse concernera les quelques 20,4 millions de foyers abonnés au « tarif bleu » d'EDF (60% des 34 millions d'abonnés résidentiels) auxquels s'ajoutent les 4 millions d'abonnés indexés sur ce tarif. Elle intervient malgré la fin du bouclier tarifaire et une très forte hausse des coûts d'acheminement et de distribution de l'électricité (Turpe).
« C'est la première baisse depuis 2015 », a souligné Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, le gendarme du secteur de l'énergie, en révélant le niveau exact de cette baisse jusqu'ici attendue à -14%. Pour les 10 millions de particuliers qui ne dépendent pas des tarifs réglementés mais sont en offres de marchés, tout dépendra de leurs fournisseurs, qui restent libres de répercuter ou non ces hausses, en jouant sur leurs marges. La CRE s'attend à ce que leurs offres restent « compétitives ».
650 euros d'économies pour une famille « Il reste de la place pour la concurrence, même une fois que les tarifs réglementés auront baissé », a indiqué Emmanuelle Wargon. La CRE a calculé l'économie annuelle pour des foyers types aux tarifs réglementés (cuisson-eau chaude-chauffage): une baisse de 651 euros dans une maison de 4 personnes, de 389 euros pour un foyer de 3 personnes en appartement et de 107 euros pour 2 personnes. Sur la facture globale, le prix de l'électricité au Kwh passera de 28 à 24 centimes.
La facture se compose de trois briques : le coût de l'énergie en elle-même, les taxes et l'acheminement. C'est la première composante, le repli des cours de l'électricité sur les marchés, qui va permettre d'absorber de faire baisser la facture. Ainsi, les tarifs réglementés baisseront « parce que la part énergie (de la facture) baisse très fortement », a souligné Mme Wargon.
La baisse bénéficiera aussi à toutes les TPE, même les plus énergivores tels que les boulangers, qui pourront dès le 1er février souscrire à un contrat au tarif réglementé.
Fin du bouclier tarifaire Le sujet du prix de l'électricité, qui a enflammé les débats politiques ces derniers mois, avait contribué à précipiter la chute du précédent gouvernement de Michel Barnier début décembre, sur fond de bataille parlementaire sur le budget 2025. Le projet de loi de finances d'octobre, toujours en suspens, prévoyait une baisse de 9% du tarif réglementé.
Les débats se sont cristallisés sur la volonté pour le gouvernement d'appliquer une hausse de la taxe sur l'électricité (accise), au-delà de son niveau d'avant la crise énergétique, ce qui lui aurait permis de récupérer 3,4 milliards d'euros, mais empêchait de fait les consommateurs de bénéficier d'une baisse plus importante.
Dans une ultime concession, Michel Barnier avait renoncé à cette hausse supplémentaire fin novembre afin de garantir une baisse de 14% de la facture, sans toutefois éviter la censure de son gouvernement. Faute de budget, la taxe sur l'électricité remontera donc bien au 1er février à son niveau d'avant crise relevé de l'inflation soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers, actant ainsi la sortie définitive du bouclier tarifaire.
Lors de la crise énergétique, cette taxe avait été abaissée à son minimum de 1 euro du MWh pour modérer les factures avant de remonter à 22 euros du MWh le 1er février 2024, ce qui avait mécaniquement entraîné une hausse de près de 10% des factures. Avant cela, le tarif réglementé avait déjà augmenté de 4% en février 2022, 15% en février 2023 et 10% en août 2023.
A cette taxe, s'ajoute une forte hausse d'une autre composante, le Turpe, une sorte de péage payé par les fournisseurs pour l'utilisation des réseaux de transport et de distribution d'électricité et répercuté aux consommateurs.
La CRE a décidé de reporter du 1er août 2024 au 1er février, une hausse de 4,8% et d'avancer au 1er février une autre de 7,7% prévue au 1er août 2025 afin de les amortir grâce à la baisse actuelle des cours sur le marché. La prochaine hausse n'est pas attendue avant août 2026.
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