Après une semaine d’incertitudes et de polémiques (lire : La fintech Morning met en cause la MAIF, son principal investisseur), l’horizon semble se dégager pour Morning. Vendredi soir dernier, à la préfecture de Toulouse, la fintech, ses investisseurs, la Banque de France, les pouvoirs publics locaux et le Crédit Agricole - qui fournit à Morning son compte de cantonnement - se sont réunis, afin de trouver une solution pour éviter le dépôt de bilan. Cette rencontre a été suivie d’une assemblée générale extraordinaire, qui a adopté à l’unanimité un plan de sauvetage, rapporte le quotidien Les Echos.

Principal actionnaire de Morning, la MAIF a accepté de soutenir financièrement la fintech, de façon à ce qu’elle puisse payer les salaires de décembre de ses 48 employés et renflouer son compte de cantonnement. Ce plan va être présenté mardi à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, en espérant que l’ACPR autorise la néobanque à reprendre ses activités.

Ce soutien, toutefois, est à court-terme. Morning doit en effet d’urgence faire entrer de nouveaux investisseurs dans son capital, à hauteur de 5 millions d’euros selon Les Echos. Eric Charpentier, CEO de Morning, aurait ainsi finalement accepté d’inclure une banque dans le prochain tour de table, à condition qu’elle reste minoritaire. Arguant de sa volonté de garantir l’indépendance de Morning, il avait dans un premier temps fermement refusé cette perspective.