Selon cette estimation, qui détaille une première évaluation livrée le 13 novembre, les dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance en France, se sont redressées, à +0,3% après +0,0% au trimestre précédent. Le commerce extérieur a en revanche contribué négativement à l'évolution du PIB (-0,7% après +0,4% au 2T), les exportations s'étant repliées (-0,6% après +2%) tandis que les importations ont accéléré (+1,8% après +0,7%).

Du fait de cette relative embellie après un deuxième trimestre morose, le revenu disponible brut des ménages (RDB) a progressé de 0,7%, après une hausse de seulement 0,2% au trimestre précédent. La masse salariale reçue par les ménages a ainsi augmenté de 0,4%, après +0,2% au deuxième trimestre, le salaire moyen versé par les entreprises ayant progressé (+0,3%) alors qu'il avait précédemment stagné.

« Du fait de la baisse des prix de l'énergie », qui a fait reculer les prix de dépenses de consommation, « l'effet de l'accélération du revenu des ménages est amplifié », souligne l'Insee, qui évalue la hausse du pouvoir d'achat des Français à 0,9%.

Le taux d'épargne grimpe à 15,5%

Comme la consommation des ménages a augmenté plus faiblement que leur pouvoir d'achat, leur taux d'épargne a aussi grimpé, à 15,5% de leur revenu, contre 15% précédemment. Le taux de marge des entreprises non financières a lui aussi progressé (+0,3 point), à 31,2%, « soutenu par le recul des prix de l'énergie, qui améliore les termes de l'échange ».

Dans sa dernière note de conjoncture, publiée jeudi dernier, l'Insee a annoncé tabler désormais sur une hausse du PIB de 0,2% pour le quatrième trimestre, contre 0,4% prévu jusqu'alors, en ralentissement après le +0,3% du troisième trimestre. Cette baisse n'aura toutefois pas d'impact sur la prévision de croissance pour l'ensemble de l'année, estimée par l'Insee à 1,1%, un niveau inédit depuis quatre ans mais qui reste inférieur à celui de la zone euro (1,5%).