Le solde des comptes spéciaux a été marqué par une dégradation de 7,5 milliards d'euros d'une année sur l'autre, liée principalement au prêt octroyé à la Grèce, tandis que le solde du budget général s'est amélioré de 7,8 milliards d'euros, a précisé le ministère. Le gouvernement table sur un déficit budgétaire de 91,6 milliards d’euros en fin d'année, après un record de 148,8 milliards en 2010, afin de ramener le déficit public (Etat, collectivités locales, sécurité sociale) de 7,1% du produit intérieur brut (PIB) l'an dernier à 5,7% en 2011.
Outre les décaissements du prêt octroyé à la Grèce, opérés en janvier et en mars, l'évolution du solde des comptes spéciaux (avances et opérations financières) est également liée à la mise en oeuvre cette année d'avances aux collectivités territoriales dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle. Cette opération, poursuit le ministère, sera sans impact sur le déficit en fin d’année.
Baisse des dépenses
Au 30 juin 2011, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) ont atteint 179,1 milliards d'euros, contre 189 milliards d'euros un an plus tôt, « en ligne avec la prévision », assure encore le Budget.
Cette baisse, précise-t-il, s’explique avant tout par les effets transitoires en 2010 de la réforme de la taxe professionnelle portant sur les versements au profit des collectivités territoriales (15,9 milliards d'euros en juin 2010 contre 1,5 milliard en juin 2011). Elle est atténuée, d’une part, par l’évolution, stable par rapport au mois de mai, de la charge de la dette (+2,4 milliards), d’autre part, par le retour à la normale des paiements en 2011, alors qu’en 2010 des décalages dans la comptabilisation de la dépense avaient été observés.
Moindres recettes
Les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) se sont établies à 139,6 milliards d'euros contre 141,7 milliards à fin juin 2010. Les recettes fiscales nettes sont en hausse de 1,6 milliard par rapport à l’exécution de juin 2010.
Le report à septembre cette année de la date d’échéance de l’impôt de solidarité sur la fortune, avec la mise en place de la récente réforme de la fiscalité du patrimoine, modère cette hausse et correspond à la baisse d’une année sur l’autre, des autres recettes fiscales nettes.
Quant aux recettes non-fiscales, elles s’établissent à 6,1 milliards contre 9,7 un an plus tôt, toujours selon le ministère du Budget.