Créé en 1983, le CIR, qui permet aux entreprises de déduire une partie de leurs investissements de recherche et développement (R&D) de l'impôt sur les sociétés, a été réformé en 2008 pour en améliorer l'efficacité. Fin juin, un rapport parlementaire soulignait que son bilan était encourageant mais également révélateur de « certains dysfonctionnements » fiscaux au bénéfice de grands groupes. Ce qui n'a pas empêché Christine Lagarde d'assurer à plusieurs reprises vouloir « se battre » pour le préserver.
La ministre de l'économie a finalement été entendue par François Fillon. « On a décidé de préserver toutes les mesures qui décident de stimuler l'emploi, d'écarter toutes les mesures qui touchent des publics très fragiles et toutes les mesures qui visent à améliorer la compétitivité des entreprises », a expliqué le chef du gouvernement, ce matin sur France Inter. « Donc, je le dis tout de suite, il n'y aura pas de mesure sur le crédit impôt recherche, il n'y aura pas de mesure sur les moyens qui aident les entreprises à investir. Les entreprises sont épargnées, sauf quand il y a des anomalies ».