« Les niches fiscales coûtent 75 milliards d'euros. Elles minent le Pacte républicain, en rendant la fiscalité illisible, injuste et inefficace », affirme M. Arthuis. En conséquence, « à terme, il faut envisager de supprimer les niches et surtout cesser d'en créer de nouvelles », prône le leader centriste.
Le sénateur estime par ailleurs que le gouvernement aura du mal à atteindre certains de ses objectifs de réduction drastique des dépenses publiques s'il n'augmente pas le taux de TVA actuel. « Sans l'augmentation du taux réduit de TVA, le gouvernement aura de grandes difficultés à tenir ses engagements, c'est-à-dire une économie de 10 milliards d'euros en deux ans. Le plafond global doit aussi être abaissé », fait-il valoir. M. Arthuis appelle depuis quelques mois à l'instauration d'une TVA entre 10 et 12% pour la rénovation des logements et la restauration, un an après la réduction de celle-ci de 19,6 à 5,5%.
Supprimer l'ISF et le bouclier fiscal
Le président de l'Alliance centriste réitère également ses critiques contre le bouclier fiscal, qu'il qualifie une fois de plus de « mauvaise réponse à un mauvais impôt, l'ISF ».« Je pense qu'il faut supprimer les deux dispositifs », avance-t-il. Car le bouclier, selon lui, est calculé sur le revenu fiscal, et non sur le revenu réel. « Ses bénéficiaires échappent à toute éventuelle hausse d'impôts. Ce n'est manifestement pas équitable », conclut M. Arthuis.