Présenté mardi en conseil des ministres, le projet de budget du nouveau gouvernement prévoit notamment le gel des prestations sociales et des pensions de retraites ou encore le doublement des franchises médicales.

« Ce projet de budget sanctionne la pauvreté au lieu de la combattre », estime Delphine Rouilleault, la présidente du collectif qui regroupe entre autres ATD Quart Monde, Emmaüs France, la Fondation pour le Logement ou encore Les Petits Frères des Pauvres. « En gelant les prestations sociales, en augmentant les restes à charge de santé et en multipliant les mesures qui viendront restreindre les droits des plus fragiles, il prend le risque d'aggraver la pauvreté et les inégalités dans notre pays », ajoute-t-elle dans un communiqué.

La pauvreté à un niveau record

Pour les associations, le gouvernement fait preuve « d'obstination » à « vouloir faire peser des efforts d'économies très importants sur celles et ceux qui ont le plus besoin de solidarité. » Elles appellent notamment au maintien de la revalorisation de l'ensemble des prestations sociales, à la suppression du doublement des plafonds de franchises médicales ou encore au rétablissement des aides au logement pour l'ensemble des étudiants étrangers hors Union européenne.

Selon les dernières données de l'Insee publiées début juillet, le taux de pauvreté a atteint un niveau record en France métropolitaine en 2023 avec près de 10 millions de personnes concernées. Les inégalités ont elles atteint des niveaux parmi les plus élevés depuis 30 ans.