Alors que le scrutin de lundi à l'Assemblée semble perdu d'avance pour le Premier ministre, Eric Lombard a expliqué au quotidien économique britannique que le prochain gouvernement, quel qu'il soit, devra négocier son projet de budget avec les socialistes et réduire le plan d'économies initialement prévu.

« C'est inévitable », a-t-il déclaré.

Le PS, qui n'a pas l'intention de voter la confiance et qui se dit disponible pour prendre la suite de M. Bayrou à Matignon, a présenté fin août ses grandes pistes budgétaires.

Les socialistes proposent notamment de réduire le déficit de 21,7 milliards d'euros en 2026, environ deux fois moins que les 44 milliards mis sur la table par le gouvernement.

Ils vont « beaucoup trop loin » dans la réduction de l'effort budgétaire, juge M. Lombard, cité par le Financial Times, sans préciser quel niveau lui semblerait acceptable.

« Il y a un désaccord sur le rythme (de réduction du déficit budgétaire) et sur les montants pour 2026 (...) mais cela laisse une marge de discussion », veut-il toutefois croire.

Lors d'une réunion des chefs des partis de la coalition gouvernementale mardi, Emmanuel Macron a appelé le camp gouvernemental à « travailler avec les socialistes » et d'autres partis à l'exclusion de LFI et du RN, « pour élargir » son assise dans la perspective du vote de confiance demandé par François Bayrou « et le cas échéant après », selon des déclarations d'un participant à l'AFP.