La dette a augmenté de 65,9 milliards d'euros entre juillet et septembre, après une hausse de 70,9 milliards au trimestre précédent, ajoute l'Institut national de la statistique. Exprimée en pourcentage de PIB, la dette française est la troisième de l'Union européenne derrière la Grèce et l'Italie.

La hausse trimestrielle vient pour 58,1 milliards d'euros de l'État (contre +64,3 milliards au deuxième trimestre). La dette de l'État représente 2.845,7 milliards d'euros au total.

Ces chiffres sont publiés alors qu'une commission mixte paritaire de députés et de sénateurs doit se réunir dans la matinée pour tenter d'aboutir à un compromis sur le projet de budget de l'Etat pour 2026.

Si elle échoue, ce qui semble probable, l'option privilégiée par le gouvernement est une « loi spéciale », texte technique permettant de prolonger début 2026 le budget 2025, au moins pour percevoir les impôts, avant de se ré-atteler à la confection d'un budget en bonne et due forme dans les semaines suivantes.

Mais cette mesure pèserait encore sur les finances publiques. Selon l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), ce régime exceptionnel, s'il était appliqué sur l'année 2026 toute entière, ferait perdre 6,5 milliards d'euros de recettes à l'État, tout en réduisant les dépenses de trois milliards.

Déficit « nettement supérieur » en cas de loi spéciale

Une loi spéciale aboutirait à un déficit « nettement supérieur à ce qui est souhaitable », a aussi estimé vendredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, sur France Inter.

Au troisième trimestre, la dette des « organismes divers d'administration centrale » (Odac) a baissé de 300 millions d'euros (après - 1 milliard au deuxième trimestre) pour atteindre 68,4 milliards d'euros.

La dette des administrations de sécurité sociale a augmenté de 7,6 milliards cet été, après déjà 7,8 milliards au trimestre précédent, pour atteindre 305,2 milliards d'euros. Enfin celle des administrations publiques locales (APUL) a augmenté de 500 millions d'euros après avoir reculé de 100 millions au deuxième trimestre, à 262,9 milliards d'euros.

Ces chiffres représentent la dette publique au sens de Maastricht. L'Insee calcule également la dette nette, qui tient compte des actifs financiers détenus par les administrations publiques. Au troisième trimestre, celle-ci s'élève à 3.232,3 milliards d'euros, soit 109% du PIB après 107,4% au deuxième trimestre.