Cette détérioration s'explique par « l'opération exceptionnelle de recapitalisation d'EDF », d'un montant de 3 milliards d'euros, qui a eu lieu le 8 mars, souligne Bercy, qui précise que le déficit, sans cette opération, serait réduit de 0,9 milliard d'euros.
Selon le ministère des Finances, les dépenses de l'Etat ont atteint 88,5 milliards d'euros à la fin du mois de mars, soit près de trois milliards de plus qu'il y a un an (85,7 milliards). « À ce stade de l'année, les écarts reflètent essentiellement des effets calendaires », assure cependant Bercy, qui précise que ce niveau de dépenses est « cohérent » avec la trajectoire fixée par la loi de finances initiale pour 2017. Les recettes ont pour leur part progressé, pour atteindre 78,3 milliards d'euros, contre 76,7 milliards voilà un an.
Recapitalisation d'EDF
Dans le détail, les recettes de TVA ont augmenté de 1,6 milliard, tandis que les recettes non fiscales ont baissé de 0,9 milliard, en raison « essentiellement de la non-reconduction de la recette » liée aux « redevances d'usage des fréquences radioélectriques ».
Le solde des comptes spéciaux, enfin, s'est légèrement dégradé, à -19,4 milliard d'euros contre -18,5 milliard il y a un an. « Cet écart provient essentiellement du compte retraçant les opérations liées aux participations financières de l'État », en raison « de l'opération de recapitalisation d'EDF », est-il précisé.
En 2016, le déficit budgétaire de l'Etat s'était légèrement réduit, atteignant 69 milliards d'euros contre 70,5 milliards en 2015.