Leur croissance a été de 2,8% l'an passé contre 4,1% en 2010, un ralentissement dû aux difficultés pour dégager des capacités d'investissement suffisantes et rentabiliser rapidement les nouvelles structures, relève cette enquête portant sur 366 établissements représentant quelque 241.000 agences dans 44 pays que les auteurs considèrent comme émergents. « La prudence s'est installée dans tous les programmes de développement d'agences et d'expansion des réseaux même si des disparités existent selon les zones », a souligné Yoann Lhonneur, directeur associé de Velhon Partners, lors d'une conférence de presse.
La croissance au sein des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) s'est élevée à 1,7% (contre 3,7% en 2010), à un niveau inférieur à celui des autres pays émergents (+2,9%). En outre, si les banques locales ont continué à afficher un fort dynamisme de croissance (+7,6%), les établissements étrangers ont été en retrait (+1,7%), témoignant ainsi du net ralentissement de leurs politiques d'expansion dans les pays émergents, à l'exception notable de l'Afrique.
Repli en Europe de l'Est
La « course à la taille » menée par certaines banques ne leur a néanmoins pas toujours permis de faire progresser proportionnellement leur produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires): dans plus d'un tiers des pays étudiés, le PNB par agence a ainsi reculé au cours des cinq dernières années, notamment au Maroc et en Turquie, selon cette enquête.
Par zone géographique, seule l'Amérique latine a vu le rythme de progression des agences accélérer en 2011 (+3,9% contre +1,7% en 2010), porté par le dynamisme du marché brésilien. A l'inverse, l'Europe de l'Est est l'unique région du monde à avoir enregistré une décroissance (-1,3%). « Cette zone semble avoir durablement perdu le dynamisme bancaire propre aux zones émergentes », font valoir les auteurs de l'étude.