Elles sont par ailleurs 41% à considérer que la monnaie unique a été un handicap plutôt qu'un atout au cours des deux dernières années de crise économique et financière, contre 21% qui pensent le contraire. 38% estiment que l'euro n'a été ni un atout ni un handicap. Pour 57% des personnes interrogées, la France doit se protéger davantage pour faire face à la crise, tandis que 22% estiment au contraire qu'elle doit s'ouvrir davantage sur le monde. 21% considèrent qu'elle ne doit rien changer. La gestion de la crise par l'Union européenne est également sévèrement jugée, 72% des sondés estimant que les intérêts nationaux l'ont emporté sur la cohésion européenne, contre seulement 28% qui pensent le contraire.

Cette crise est plus grave que les précédentes pour 79% des personnes interrogées, contre seulement 2% qui pensent le contraire, et 19% qui ne tranchent pas. Elles sont 96% à estimer que cette crise a un impact important sur le niveau de vie des Français en général et 79% sur leur propre niveau de vie.

Sortie de crise

Quant aux perspectives de sortie de crise, les sondés se montrent pessimistes: 46% pensent qu'elle ne se résorbera pas avant 2014, 25% pas avant 2013 et 25% pas avant la fin 2012. Ils ne sont que 4% à penser que la crise se règlera dans les 6 prochains mois.

Pour les personnes interrogées dans le cadre de ce sondage, ce sont les marchés financiers qui portent la responsabilité la plus lourde dans le déclenchement de la crise (37%), devant le gouvernement (26%), les banques (15%) et l'Union européenne (10%). Les pays émergents ne sont cités en premier que par 5% des personnes interrogées.

Enfin, la perspective de voir la France perdre sa note triple A auprès des agences de notation, qui lui permet d'emprunter à des taux avantageux sur les marchés, ne figure parmi les premières inquiétudes que de 11% de sondés. Ils sont davantage préoccupés par un enlisement en récession ou stagnation économique (32%), une désindustrialisation du pays et des délocalisations (27%) ou une incapacité de la France à rembourser ses dettes.

Ce sondage, réalisé les 20 et 21 octobre, porte sur un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.