Au plus fort de la crise financière, les groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire, dont le rapprochement a donné vie à BPCE, avaient chacun reçu respectivement 2,2 milliards et 1,9 milliard d'euros sous forme de titres de dette dits super subordonnées (TSS), sorte d'obligations sans échéance. A la création du groupe BPCE, début août 2009, l'Etat avait apporté 3 milliards d'euros supplémentaires en acquérant des actions de préférence (sans droit de vote). BPCE avait commencé à rembourser l'Etat en octobre 2009.

Le remboursement du solde des apports de l'Etat est rendu possible grâce à la progression importante du bénéfice net en 2010, qui a été multiplié par 7 à 3,6 milliards d'euros. Le groupe a choisi de mettre en réserve plus de 80% de ce résultat, ce qui a augmenté sa capacité de remboursement.

BPCE était de loin le groupe ayant bénéficié le plus des apports de l'Etat, avec 7,1 milliards sur un total de 19,8.