Les centristes plaident aussi pour l'instauration d'une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu et une majoration de 19 à 22% des prélèvements forfaitaires. La suppression du bouclier fiscal (qui plafonne depuis 2007 l'impôt d'un contribuable à 50% de ses revenus) va rapporter 860 millions d'euros à l'Etat, selon les calculs centristes. En contrepartie, le NC, allié à l'UMP, propose de maintenir un plafonnement à 70% des revenus (hors taxes foncières, d'habitation et prélèvements sociaux). Coût : 300 millions d'euros.

Comme le ministre du Budget, les députés du Nouveau centre proposent de relever le seuil de déclenchement de l'ISF de 790.000 euros de patrimoine à 1,3 million, ce qui entraînerait une perte fiscale de 900 millions d'euros.

Les centristes suggèrent aussi des mesures pour protéger la résidence principale (sans la sortir entièrement de l'assiette de l'ISF). Coût : 450 millions d'euros. « Nous n'échapperons pas à la suppression de l'ISF à plus ou moins long terme, quel que soit le gouvernement », assurent-ils.

Nouvelle tranche d'impôt

En contrepartie, les députés centristes proposent une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu à 45% au-delà de 250.000 euros de revenus (par part). Recettes escomptées : 400 millions d'euros.

Les centristes veulent aussi majorer de trois points (de 19 à 22%) les prélèvements forfaitaires sur les dividendes, les plus values de cessions mobilières et immobilières. Recettes attendues: 800 millions. Cette mesure est assortie d'un « abattement » sur le modèle allemand (800 euros pour une personne seule, 1.600 pour un couple). Coût: 200 millions d'euros.

Les centristes veulent aussi modifier le régime fiscal des cessions de PME au moment du départ en retraite des dirigeants, avec un « abattement de 75% sur un critère d'âge du dirigeant et un critère de chiffre d'affaires de la PME » pour un coût de 200 millions d'euros.

A l'arrivée, leurs propositions sont chiffrées à 2,06 milliards de recettes, pour 2,05 milliards de dépenses. Ils devaient les présenter au Premier ministre mardi après-midi à l'occasion de la venue à Matignon d'un groupe de parlementaires de la majorité travaillant sur la réforme fiscale.