"Ce n'est pas un plan de rigueur", a fait valoir la ministre, interrogée sur Canal+. "C'est une politique responsable dans une situation difficile", a-t-elle ajouté, alors que le Premier ministre François Fillon vient d'annoncer que les dépenses de l'Etat seront gelées pendant les trois années à venir, ainsi qu'une réduction des niches fiscales de cinq milliards d'économies sur deux ans.
Le Premier ministre a aussi confirmé la poursuite de la politique de non remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique de l'Etat.
M. Fillon, qui avait convoqué jeudi en séminaire tous ses ministres pour préparer le budget triennal 2011-2013, espère ainsi pouvoir ramener le déficit public français qui a explosé sous l'effet de la crise, à moins de 3% en 2013 pour se remettre en conformité avec les exigences européennes.
"Pas une partie de plaisir"
Ces mesures ont été immédiatement critiquées par le Parti socialiste, via son porte-parole Benoît Hamon, qui a parlé d'un "coup de bambou"."Ce n'est pas un coup de bambou, on le sait bien, il y a partout des économies qu'on peut arriver à réaliser", a répliqué Mme Lagarde. "On doit restaurer les grands équilibres de nos finances publiques parce que je voudrais pas qu'on se trouve dans la situation de la Grèce, je ne voudrais pas qu'on perde notre notation qui est aujourd'hui +AAA+", a encore fait valoir la ministre.
Cependant, Mme Lagarde a reconnu que ce ne serait "pas un chemin de roses" pour les Français, insistant: ce ne sera "pas une partie de plaisir".